mardi 13 août 2013

feuilleton de l'été de Frankie pain : 4eme épisode première partie "Un pas en arrière et le flanc droit"




La beauté de cet instant saisit Odette, l’enlève très haut. Elle s’emplit de tout ce que la présence d’Alain, peau à peau,  lui ravive de mémoires. Comme si un cent de tubes de peinture à l’huile qui s’ouvrent et son corps devient toile et repentirs d’œuvre. Des peintres nommés  autour d’elle avec leurs pinceaux et leurs couteaux de couleur réinscrivent toutes les matières sujets d’inspiration .

Elle accueille ces sensations comme une maison où portes et fenêtres sont entre baillées à tout vent et courants d’air. La voie du céleste. Odette rit. Réceptacle de tout cela, Odette est immergée d’une joie tellurique.. Imaginez ce bain dans les forces archaïques  d’évocation de la création même.

 Il n’y a qu’à vous chers  lecteurs et lectrices qu’Odette peut l’écrire.

Comment confier cela à l’homme qui est en pleine régression ? Dans quelques heures il réalisera, - avec elle bien sur qu’elle lui prête son flanc droit -,  son rêve de petit garçon : faire un mariage de pacotille dans un monde du comme si , il y  croit, dur comme fer et enclume. Il n’y a qu’à observer son visage envahie des strates de l’enfance. Ce loup de mer.
Il a sauté sur l’occasion, d’une nomination qui ne mange pas pain sur le calendrier de soi à l’autre.


Il est dans son monde . Loin Odette d’être la « conducteure » de conversation. Il attaque cette traversée sur le silence . Ce n’est pas coutume pour Odette le silence en présence de l’autre. Alors , silence aussi sur la banquette du bac pour Souillac. Un pas en arrière. Un pas sur le côté à son nouveau projet.
Changeant de métier,  elle se formate à son nouveau. C’est elle qui sera la grande Oreille. Fini, de balancer le maximum de soi pour  sa vente en kit d’Elle, en kit meublé : le tout en moins de 3 minutes. Des années pour y arriver. Après les gens qui la côtoyaient avaient pris l’habitude, de lancer juste quelques mots et après ils  s’arrêtaient,                      pour qu’Odette « La machine infernale » de Cocteau l’ouvre pour un temps infini. L’enjeu n’étant pas celui des exigences du Sphinx, les écoutes étaient fort flottantes. Odette lectrice à France Culture n’était pas obligée d’être la TSF dans ses relations. Beaucoup furent ainsi éliminées.
 
ce n'est pas lui il en a un patterns
C’est tranquille cette chose : le silence partagé. Chacun dans son monde. Odette sublime la traversée c’est bon de restaurer des sensations oubliées. Quelle puissance de mémoires le corps. C’est ce que cela crée un homme dans le périmètre de l’intime ! C’est comme si un désert , une dune en un instant se couvrait  de coquelicots, de bluets, de marguerites, de gaëls sauvages, du violet des fleurs de luzernes.



 Elle pense à ce que lui a enseigné Grotowski dans sa grammaire et son vocabulaire, au « Cà » de Grodeck . Une simple présence accetée dans les 50 cm de son corps et son espace autour.

L’amour peut passer une génération.

Comment reconnaître l’amour quand on en a croisé que ses fidèles serviteurs : les mirages ?

 Combien de draps, de plis de draps, de coin d’oreillers furent témoins ; quand deux personnes font l’amour s’il y avait de l’encre lisible pour y révéler au pourtour de tous les invisibles, les empreintes des étreintes appelées à l’assaut fatale,  combien serions-nus nous ?
Dans un lit.

Cherche peau pour fantasmagorie.

Mon Dieu ! Odette est ravie d’avoir déshabitée « çà » depuis fort longtemps. Elle y aurait perdu sa raison. Et là, jusqu’où se prêtera-t-elle ?

Alain lui caresse la main et les avant bras,  très distrait.

La traversée s’achève. Sourires complices. Un baiser dans le cou.

 Aïe ! Odette dit : «tu es l’ allumeur de réverbères,    oui,  du « Petit Prince » de Saint Exupéry. »
Alain
Je devrais le rajouter à mon panégyrique . Sourire. On ne me l’avait pas encore dit. (temps) Où tu étais mon Dieu ?
Odette
J’étais au bout d’un pinceau !
Alain
Tu vas trop vite.
Odette
Le vent de la mer me donne toujours cet effet là.
Alain
Je comprends mieux ce que tu m’as suscité  pendant le trajet de la baie du mont Saint Michel au port de la Lune.
Odette
Ma définition de l’amour pour les journalistes  où je faisais un marathon de contes sur l’amour fut , je l’avais cherchée longtemps : «  la caresse du vent dans la crinière d’un cheval au gallot à l’estran de la plage. » Ca leur coupait la chique. Et nous passions  au menu des contes et d’autres questions…
Ce que j’aimais, c’est cette partie de la plage : l’estran toujours humide
J’avoue qu’après
 J’ai prêté
 Plus attention
 Au vent sur ma peau
 Je m’y abandonnais
 Bien des fois.
Je renouai ainsi  avec le mode :
 - conjuguez du « Nous », s’il vous plait !
Ces polders créent du mystère de la rencontre de l’autre, et ce qui s’en suit ……..contenus dans le « Nous »
Tu comprends,
 après le vent  était Amant de Chine,
 moi Souris de la jungle comme dans le conte Amérindien,           , Souris avertie, j’ai jamais demandé à  Vent de se rendre visible, ainsi il a toujours eu la magie sur Souris sans la détruire et détruire le monde quoique que les cyclones comme Catarina et …

Alain
Accroche toi bien, nous sommes attendus, mets ta ceinture je vais couper par la piste des allemands  qui longent la mer ce sera  beau  pour toi, dur pour nos dos, plus vite arrivés à notre « noce mélusienne. »

Françoise Pain la Mangou

Suite dans quelques jours


Et Frankie souhaite que vos vacances se passent bien
En panne encore de mon ordi.
Désolée de ma réduction de présence en ma blogosphère.
Je prépare des nouvelles rubriques pour la rentrée.
Le retour du marché. Par exemple .
Je vous embrasse chaleureusement.


5 commentaires:

  1. les tubes 'd'acryliques se déversent sur moi.. et me laissent pas beaucoup de temps pour finir la lecture.. je reviendrai!!!! :)))

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  2. Odette est immergée d’une joie tellurique.. Imaginez ce bain dans les forces archaïques d’évocation de la création même.
    — J'y suis ! j'y suis encore.

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  3. C'est rare, mais c'est d'autant plus bon! Merci Frankie, à bientôt.

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  4. J'aime bien cette image : "son corps devient toile et repentirs d’œuvre".
    Belle association de mots.
    Belle soirée, Frankie, et meilleure santé à votre ordi !
    Catherine

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  5. merci de vos réactions, elfi
    je t'imagine bien avec tes acryliques je laisse car ils sont longs et avec ma panne difficile de faire de grandes coupes

    Alfonso c'est "je vous étreins fort" qui vous a fait une des muses Oui . il existe des muse masculine..
    merci de vos commentaires. c'est pas toujours facile comme vous me l'avez confié alors super cool merci et gros bisous chaleureux

    à giné
    il nous faut inventé et refuser le lieu commun alors l'invention s'invite quand on est embarque avec ses valeurs là.
    je t'embrasse fort .

    Catherine , j'ai cité Barthes pour toi dans le nouvel épisode
    tu as bon goût je suis assez contente de ces fragment de phrase. merci
    les commentaires nous aide à faire sa plume des sensibilité de nos lecteurs et lectrices car le plaisr doit être aussi avec eux

    je vais devoir le changer .
    je t'embrasse

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