dimanche 22 novembre 2009

Version 3 La gare à NOËL , nous n'irons pas !


Demain, c’est Bordeaux !
Et je conterai le 14 déc 2009
Faites le savoir si vous êtes intéressés
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Consentons la brisure !
C’est là que germera
Ton trop de crève cœur
Que passera un jour
A ton issue (lapsus de la copieuse)
A ton insu, la brise.
(François Cheng)
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Aller à la gare !
Ne plus en vouloir.

« Eh ! Maman, on en a marre !
Jamais personne n’arrive pour nous.
Les bêtes du jardin des Plantes sont déjà enfermées.
La neige est là, regardons la tomber !
Tu devrais prendre tes pinceaux et couleurs
plutôt que l’on aille à à la gare… »
La petite trépigne.
« OUI, oui, oui »
Car pendant que la maman peint,
Elle n’a pas la main leste sur ses fesses !
Et la grande a rendez-vous avec le fils Moineau
Dans l’autre aile du cloître.
Oui, la caserne, où ils habitent, est un ancien cloître.
Nous sommes en 1960, c’est la guerre d’Algérie.
Et depuis 5 ans la mère a inventé le jeu de : « Qui attend qui ? »
à la gare en caressant l’histoire du retour du guerrier, son cher époux.

Les « perms » sont trop courtes.
Le père va à Oran pour se reposer de l’hélico,
de son âne, de ses chiens « les Dicky »
qu’il descend d’hélicoptère « banane » dans le djebel,
Pour épargner les vies de ses soldats.
Ca dégage les cachettes avant l’arrivée des premières lignes.
A la gare de Nantes, la mère distribue des points
sur les reconnaissances du jeu de « Qui attend, à qui gagne ? ».
Ca grossit la tirelire !
Les deux gamines auraient pu faire carrière dans la police comme profileuses, après leurs stages longues durées, tous les dimanches après midi, à dévisager, observer les attitudes des gens à la gare de Nantes…

La gare de Nantes a aussi inspiré « Barbara » sur la mort de son père,
au fond d’un couloir, elle était arrivée trop tard…

« Maman, on va préparer l’arbre de Noël.
On n’a demandé qu’une chose au Père Noël
« La fin de la guerre et le retour de papa vivant ».
On a tellement écrit de poèmes
Pour convaincre le père noël !

« Ca ne coûte pas cher, maman, pas de cadeau !

« D’accord, dit la mère, vous avez gagné,
Je vais peindre un tableau à papa pour décorer sa tente,
Et vous, vous allez décorer le sapin ! »

« Tu sais, maman, c’est comme se mettre à table,
Les invités arrivent . . .

On frappe à la porte
Chacune se regarde,
« On a rêvé trop fort, c’est trop tôt ! »

Les filles se tiennent par la main
«On n’aurait pas dû voler l’argent de maman pour allumer tous les cierges pour Sainte Rita ,
C’est la poisse ! »

Qui y va ?

La mère : « Je viens de commencer mes mélanges de peinture ! »
On « plouffe » pour savoir qui va ouvrir !

Ça refrappe plus fort !
«Ce n’est pas la façon de « toquer » de Madame Douillard»
« Allez, ce n’est pas la peine d’avoir un père qui fait la guerre
et d’être aussi trouillardes !
« J’y vais , dit la petite, et à sa sœur très moqueuse :
Tu as raison, suce ton pouce et tripote l’oreille de maman! »
La porte s’ouvre.
Un habit militaire, un pansement sur la moitié de la tête, un gros baluchon.
« Bonjour Pompon ! »
C’est papa !!!!

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