samedi 21 novembre 2009

Un coup de ficelle


« Un coup de fil »


Un appel téléphonique


Petite expérience amusante :
•Prenez deux pots de yaourt en plastique
•Percez le fond de chaque pot d'un petit trou ;
•Prenez une pelote de ficelle et coupez-en un morceau de la longueur de votre couloir ;
•Faites passer chaque extrémité de la ficelle à l'intérieur de chaque pot par le petit trou préalablement percé .
•Faites un gros noeud à chaque bout de la ficelle à l'intérieur de chaque pot, de manière à ce qu'elle ne puisse plus ressortir par le trou ;
•Trouvez un acolyte (un frère, une mère, un passant dans la rue, le facteur...)
•Tenez chacun un pot de yaourt, l'un près de la bouche, l'autre près de l'oreille (ou inversement) et éloignez-vous l'un de l'autre en tendant bien la ficelle ;
•Celui qui a le pot près de la bouche parle dedans et, oh miracle, l'autre entend distinctement ;
•Inversez la position des yaourts, et l'autre peut répondre.
Vous venez de réinventer le téléphone (ou plutôt le yaourtophone ), la parole étant ici transmise par les vibrations de la ficelle produites par celles du pot dans lequel on parle puis reproduites à l'autre extrémité par l'autre pot.
Ce faisant, vous venez également de passer "un coup de ficelle" ou plus simplement, un "coup de fil" à ce quelqu'un que vous aviez "au bout du fil".
Et si jamais vous voyez un plaisantin arriver avec une paire de ciseaux, vous pouvez toujours lui dire "s'il vous, plaît, ne coupez pas !"

Sans réellement revenir à des moyens aussi primaires incapables de vous permettre de joindre le 22 à Asnières, il faut tout de même se souvenir que avant qu'apparaissent nos téléphones portables fonctionnant via des ondes pas forcément sympathiques pour nos neurones, la téléphonie passait uniquement par des fils de cuivre, et sur des distances autrement supérieures que celle que notre misérable ficelle permet.
C'est ce fil électrique, le lien entre deux interlocuteurs, qui est à l'origine de notre coup de fil.

Quant au mot 'coup', ce n'est bien évidemment pas au sens de "action qui frappe quelque chose ou quelqu'un" qu'il faut le prendre (même si on peut frapper quelqu'un et l'estourbir d'un coup de téléphone), mais au sens d'une "action avec un instrument", comme dans "un coup de volant" ou "un coup de pinceau".

La date d'apparition de cette expression n'est pas connue, mais, compte tenu de celle de l'invention du téléphone, on supposera, sans grand risque de se tromper, qu'elle est postérieure à la fin du XIXe siècle.

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